Chacune de mes compositions est structurée dans la contrainte d’une trame linéaire et régulière de 7, 12, 24, 52, 60 ou 365… fils, représentant les cycles du temps, universel. Mais dans ces trames, je tisse de toutes autres toiles, faites de multiplicité interne, comme l’a énoncée Bergson. Le temps ne s’y trouve ni quantifiable ni mesurable, mais vogue vers d’autres perspectives échappant à tout contrôle, jouissant du hasard et de l’imprévu : les heures dyschroniques défient leur nouvel espace, le flux infini des secondes se laisse aller au plaisir de l’inattendu, certains instants deviennent lumineux, recréant le phénomène merveilleux du Thaumaston célébré par Aristote, également nommé poétique de la surprise par les surréalistes.